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 a royal Choice | Elisabeth & Raphaël

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MessageSujet: a royal Choice | Elisabeth & Raphaël   a royal Choice | Elisabeth & Raphaël EmptyLun 14 Avr - 7:17





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Elisabeth & Raphaël


Lucia – Days
| Note : N'oubliez pas votre ciré.|



    Les éclairs galopaient dans le ciel. Un doux parfum de pluie chevauchait mes narines, tandis que mes oreilles se délectaient du hennissement de la foudre. Le bois glissait entre mes doigts, tandis que la musique emplissait mon nouvel appartement. Plus spacieux, plus luxueux, plus attrayant. J'avais troqué ma vieille chambre – enfin placard – contre celui-ci. J'ai découvert le plaisir d'avoir plus d'une porte. Une salle de bain – avec un lavabo -, une cuisine américaine donnant sur un petit salon où j'ai eu la place de mettre un canapé. J'ai même délimité une salle à manger avec un grande table que j'ai trouvé dans un vide grenier. J'étais enfin installé à Los Angeles, mon nouveau métier assurant un nouveau confort. En effet, je suis luthier dans un atelier réputé en Californie avec un salaire plus que suffisant. Je n'ai pourtant pas de diplôme, mais le gérant de la boutique était un grand ami de mon oncle et venait fréquemment manger dans à la tablé de notre restaurant familial. Il a décidé de me prendre sous son aile à condition que je reprenne mes études. J'ai l'impression d'être privilégié, j'évite de m'en vanter c'est vrai, mais j'étais beaucoup trop en danger financièrement parlant pour refuser une si belle main tendue.
    Ma lame découpait le bois avec précision. Mes yeux attentifs à la coupe, mon oreille divertit par la douce Lucia qui colore mon appartement de sa musique depuis une bonne heure déjà. Je m’entraîne régulièrement à avoir une découpe parfaite, lisse... sans accroc. Skyler s'amuse à me comparer avec un chirurgien pour instrument de musique. Ce qui au fond, n'est pas faux. Ma vie en ce moment était douce et calme, comme la douceur du vent après une horrible tempête. Même si je côtoyais l'affreuse solitude. J'étais sourd, je les entendais parler, mais quelque chose me murmurait à l'oreille avec un affreux cynisme : tout a changé. Bien sûr que tout a changé, il faut être idiot pour ne pas le voir. Pourtant, je suis encore ici. Les nuages semblent s'estomper lentement au fur et à mesure que mon ambition à vivre explose. Je ne dois pas m'arrêter ici, je ne peux baisser les bras, même si elles ne sont plus à mes côtés. Je ne veux gémir sur mon cadavre une nouvelle fois, je préfère de loin vivre avec l'ironie charognard de la solitude. Ne pas se laisser abattre. C'était un nouveau mot d'ordre pour mon cœur qui malgré l'absence de papille visuelle, se délectait de celui auditif . J'aurais voulu, sur le coup, avoir un don de synesthésie. Voir la couleur via la musique doit être quelque chose de si grandiose que chaque son serait donné par un virtuose. Mais comme je l'ai souvent dis, la vie est farceuse et après tout... je ne lui en veux pas. Elle n'est qu'une maladroite déesse maltraitée par ses fidèles, mais tant désirée par ceux qui ont un jour cru en elle. Dans ce monde de blanc et noir, le gris mérite se place.  For days that I'm calling you, the light of the day is true...  
    Une soudaine vibration perturba ma philosophie nocturne. Pitié, que ce ne soit pas encore Skyler qui me demande si tout va bien. J'époussetai le dos de la guitare tandis que mon autre main remonta la laisse invisible jusqu'à le machiavélique tueur de concentration. Je répondis sans regarder le nom de mon interlocuteur affiché en surbrillance sur l'écran. J'aurais du le faire... j'aurais dû voir que cet appel est... plus ou moins... royal ! Je décrochais donc et mes yeux se relevèrent soudainement en entendant cette voix.

    « Mes parents viennent de me jeter dehors, voilà. Ils disent que si j’ai pas le droit de pourrir leur nom. Ouais, faire avancer la science ça paraît pas assez marketing pour eux…Je sais pas trop ce que je vais faire. Je suis dans la merde, j’avoue. Mais je veux pas lâcher l’affaire, je veux pas abandonner mes recherches, je veux pas abandonner mes rêves aussi facilement. Je… Tu sais que j’aime pas m’inviter, mais j’ai besoin de ton aide, et je cherche pas à profiter de toi, hein, qu’on soit clairs, mais peut-être que c’est un coup du Destin pour me ramener vers toi maintenant... Mes fringues sont dans un sac poubelle, je crois que la pluie est entrée, fais chier… Bon. Je sais que t’as peut-être pas envie de me voir, mais on s’était promis qu’on serait toujours là pour veiller l’un sur l’autre, et j’ai été stupide de privilégier mon addiction au savoir, je sais, mais tu me connais, j’suis butée comme nana… S’il te plait, me laisse pas tomber, je peux compter que sur toi là… En fait. J’avais pas réalisé, mais... mais j’ai jamais pu compter que sur toi, et uniquement toi. Bon, réponds pas. J’arrive. »


    Je n'ai pas le temps de répondre, non. Durant sa tirade, je regardais la pluie tapotait, impatiente, contre la fenêtre. Sa voix était fragile, douce, mais brisée. Lorsqu'elle raccrocha, un sourire se dessina sur mes lèvres.  Ce n'est pas un sourire de victoire, ni un sourire rapace cachant un « j'avais raison ». Non, il est beaucoup plus égoïste que ça. Elle revient enfin à moi, je n'étais donc pas mort à ses yeux. Elle doit connaître ma nouvelle adresse... enfin je l'espère. Je finis, par crainte, par lui envoyer l'adresse par SMS reposant mon portable sur la table commençant à tout rapidement balayer. Les copeaux de bois finirent dans cette petite poubelle spéciale récoltant les résidus de biomasse pour le recycler. Ce n'est qu'une corbeille, mais je l'aime tellement au point que je collé un duplicata de mon curriculum vitae dessus, car elle est le symbole du fait que je travaille et que je suis utile pour plus d'une personne, au fond. Que voulez vous, ce sont mes rituels. Je m'approche de mon ordinateur portable diffusant la musique, pour l'arrêter et l'éteindre tout en profitant pour regarder furtivement l'heure... vingt-trois heures. Nous étions un Samedi, je trouve que les Samedi soirs sont les meilleurs, ils se déclinent en plusieurs soirée... une soirée télé avec un bon saladier de popcorn, une soirée festive chez des amis ou une soirée à discuter jusqu'à ce que la cloche sonne trois heures du matin.
    Machinalement, je prends une casserole en la remplissant d'eau pour enfin la mettre sur le feu et allumer le gaz. Je prends deux tasses, du sucre, deux cuillères, les posant sur le comptoir tout en n'oubliant pas de prendre deux sachet de thé à la pomme et à la cannelle : mon petit péché mignon. Je ne veux pas, en cet instant, prédire ce qui allait se dire. Je ne veux pas me poser la question si elle savait ce qu'était à présent ma vie, je veux savourer cet instant et savourer ce petit sourire en plus de ce petit cœur, pressé de la revoir.
    Après quelques longues minutes, quelqu'un frappe à la porte. La connaissant, j'allais devoir encaisser les milles et une excuses, les « je suis une idiote » ou les « pardonne-moi », les femmes ne se refont pas. Oh, je ne m'en plains pas, mais je prépare mes taquineries pour la détendre. Je m'approche de la porte d'entrée, je lui avais préparé la chambre d'ami... au fond, j'espérais depuis très longtemps que cet appartement ne soit plus aussi vide. Déjà que beaucoup le trouvent sans couleur -auquel j'ai remédié en ajoutant des plantes un peu partout, le vert végétal se mariant avec tout - . Et à présent j'avais un nouvel espoir, que je partage ce petit bout de mon être avec celle qui, au fond, le mérite le plus sur cette terre. Je finis par ouvrir la porte, posant ma tête contre le cadre avec un petit sourire qui se voulait malin :

«  J'espère que tu as séché ta couronne avant qu'elle ne rouille... »


    Je lâchais un léger ricanement en la voyant trempée jusqu'aux os. Le froid du palier grignota ma peau et remonta contre mon débardeur blanchâtre. J'avais pour bas un vieux jogging ayant un pyjama à l'américaine. Mes pieds nus se plaignaient également du froid, mais qu'importe, ils sont idiots. Je finis par me redresser, ouvrant les bras invitant la jeune femme à embrasser un cœur qui commençait lentement à recracher son feu. Je plongeai mon regard dans ses yeux un instant mon sourire s'accentuant l'incitant à répondre à mon manque d'affection. Nos yeux se croisèrent et vous connaissez la suite...

       Un simple sourire nous galvanisa...


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« Elisabeth E. Hepburn »

Elisabeth E. Hepburn

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MessageSujet: Re: a royal Choice | Elisabeth & Raphaël   a royal Choice | Elisabeth & Raphaël EmptyLun 14 Avr - 22:46

a royal choice

Peu importe ce qui nous éloignait, il y avait toujours autre chose de plus fort pour nous rapprocher. Ça a toujours fonctionné ainsi. Et, honnêtement, j'ignorais si c'était toujours d'actualité... Mais aujourd'hui il faut se rendre à l'évidence, « Elisaël vs the World » est de retour.

bright lights | thirty seconds to mars
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Tout le monde connait ces journées qu’on voit très vite comme celles où on aurait dû rester couché. Je suis un peu partagée sur la question, même si j’admets que je suis sceptique sur toutes les formes de religions et sur beaucoup d’autres choses, il faut croire qu’en observant la nature, le karma et l’idée d’équilibre ont plus que troublé mon esprit. C’en est ainsi. Virée de chez moi, je m’en reviens à retrouver mon meilleur ami… C’est un peu comme si tout l’univers me gueulait quelque chose comme « Elisabeth, petite conne, réveille-toi et vis, bordel ! » Alors, merci l’univers, mais justement, j’en avais l’occasion. Je lui ai téléphoné. J’ai fouillé le garage de mes parents, j’ai récupéré ma moto – quoi, vous imaginiez que j’allais prendre le train ? – puis j’ai passé quelques coups de fil, malgré le fait que je partais « un peu sur un coup de tête », même si ce n’était pas mon coup de tête à moi, ahem, je tenais à prendre mes précautions quant à mon avenir. C’était donc sans surprise que je recevais un message, à mi-chemin, de la part d’Isabella. « Comptes bloqués, échec Sweetie. » Message auquel je me hâtais de répondre, avec une pointe d’humour malgré la situation : « Trop rapide pour vous. » Si j'étais Sherlock, alors Isabella aurait été mon Moriarty. Oui. Mes parents me fichaient à la porte, mais la première chose qui leur venait à l’esprit n’était pas de prévenir la famille ou de s’assurer que je ne me fasse pas enlever et violer par un dangereux psychopathe, non, leur premier réflexe était de s’assurer de bloquer mes comptes en banque afin d’être sûrs de me couper les vivres jusqu’à ce que j’en crève, en gros. Quelle famille adorable ! Malheureusement pour eux, j’étais, quelques jours auparavant, déjà prête à partir et j’avais préparé mes transferts. J’avais donc accueilli la nouvelle assez mal mais pas de façon catastrophique. En revanche, je m’en voulais de ne pas avoir balancé la nouvelle moi-même… Là je me faisais virer. Ce n’était pas bon pour mon estime de moi. Mais, revenons à mon téléphone, j’avais d’autres messages, un de Raphaël me précisant son adresse, trop gentil, j’avais zappé de lui demander… Et un de Skyler. J’ignorais si c’était un étrange hasard qu’elle me contacte maintenant ou si elle avait su pour ma rupture familiale mais son message avait le mérite d’être clair. « Vas-y doucement avec lui » Okay… Bon. Dans l’immédiat, me poser des questions ralentissait particulièrement ma progression et sincèrement, je n’avais pas envie de traîner davantage. D’autant plus qu’il commençait à faire nuit et le temps se rafraîchissait encore, en moto, sur la route, ce n’était pas super. Je ne voulais pas non plus débarquer avec une pneumonie.

Me revoilà sur la route, débarquant dans les alentours de Los Angeles. J’ai toujours adoré les grandes villes, ces immenses bâtiments, ces lumières, cette vie… Mais d’un autre côté, j’ai un peu de mal avec la précipitation des gens ici. Ils sont toujours pressés, courent après l’argent, le temps, l’amour, la vie, sans la vivre… Sans doute parce que j’ai grandis dans une ville de vacances où on voit les gens passer et flâner, une ville où les gens se retrouvent et recommencent à s’apprécier. C’est rare de voir les gens se déchirer « chez moi ». Si ce n’est ma famille, celle que pourtant beaucoup nommaient comme « la belle histoire Hepburn », ironique hein ? Je crois que me virer était la seule décision utile de mes parents. Enfin je peux prendre mon envol et me poser sur la branche la plus solide que je connais. Je crois que je devais me limiter à un seul animal totem, ce serait sans doute la chouette, rien que pour sa sagesse et sa discrétion. Ce regard sur le monde… C’est beau, non ? Et si j’avais le droit à un deuxième sans aucun doute ce serait le loup, pour son côté solitaire et indépendant et le symbole qu’il évoque. Enfin bon, bref, on ne parlait pas de ça à la base. Je m’arrête pas loin d’un musée observant la ville un moment, il faisait déjà nuit… La nuit, c’est magnifique ; c’est une chance d’avoir l’hiver pour la contempler un peu plus longtemps, n’est-ce pas ? Néanmoins, l’adresse contenue dans le sms de Raphaël ne me disait pas grand-chose, alors je préférais aller poser la question à quelqu’un qui connaissait vraiment la ville et je m’orientais vers un SDF. Les gens les ignorent définitivement trop, ce sont sans doute les meilleurs guides qu’on puisse trouver… Il me dévisagea un long moment, avant de jeter un regard à la moto, non sans un compliment à son sujet, puis il me proposa de me guider jusqu’à la rue indiquée, tout sourire. Un véritable ange. Une fois devant la porte du bâtiment, il me remercia, oui, LUI me remercia, d’avoir accepté de se laisser voir en sa présence, c’est fou comme les SDF se dévalorisent juste parce qu’ils sont hors système. Et être hors-système, dans notre monde, ce n’est pas très facile, vous vous en doutez. Enfin. Je le gratifiais d’un sourire sincère avant de lui tendre quelques gros billets, sincèrement, je n’en avais vraiment rien à faire de l’argent, mais je sais aussi que cet hiver, même à Los Angeles, était rude et il n’était pas question de le laisser à la rue comme ça. Je ponctuais notre rencontre d’encouragement et lui laissais mon numéro de téléphone, au cas où il aurait besoin de quelque chose un jour puis m’engouffrait dans les escaliers après avoir mis ma moto à l’abri.

Je n’avais pas prévu de discours, d’entrée de choc, non rien. Rien d’autre qu’un vieux pull qu’on avait acheté ensemble, enfin, qu’il avait choisi il y avait déjà plusieurs années avec un délire de « prends le truc le plus atypique du magasin et je serais obligée de le porter ce Noël en famille », c’est vrai que ma famille était plutôt genre soirée classe et paillettes glamour. Moi j’avais débarqué avec un vieux jean et ce pull en laine bleu sombre avec des cerfs blancs… J’avais adoré leurs têtes. Et j’avais gardé le pull, comme une armure. Il était encore trempé, comme moi, d’ailleurs, mais je m’en fichais de ne ressembler à rien, je savais qu’il ne me jugerait pas. Je n’avais pas peur. Je n’angoissais pas à l’idée de le retrouver, pas le moins du monde… Je frappe et… Il ouvre la porte. C’est fou comme parfois les gens ne changent pas. C’est fou comme un simple regard peut panser toutes les blessures… « J'espère que tu as séché ta couronne avant qu'elle ne rouille... » Je t'ai déjà dis que tu étais mon héros ? Léger sourire de ma part, je le regarde étendre les bras, ces bras dont j’ai rêvé plus d’une fois, sans mentir. Raphaël est un ange qui ne demande qu’à retrouver ses ailes… Alors j’approchai doucement pour me loger contre lui et l’entourer de mes bras, posant au passage mon casque contre la porte. Puis je le serrai contre moi, comme si, en l’espace d’une seconde, Raphaël était redevenu mon oxygène et que j’avais étouffé en son absence, entre nous, ce n’était que maintenant que je m’en rendais compte. Mais je n’avais pas envie de m’excuser, non, j’avais envie d’aller de l’avant, une fois, au moins… « La rouille lui donne un petit style poétique… » Je ponctuai ma phrase d’un très léger rire avant de fermer les yeux, les gouttelettes d’eau glissaient dans ma nuque et me faisaient frissonner. Je resserrai encore mon emprise, quitte à l’étouffer dans mes bras. « Tu m’as manqué. Tu m’as tellement manqué si tu savais… »
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MessageSujet: Re: a royal Choice | Elisabeth & Raphaël   a royal Choice | Elisabeth & Raphaël EmptyVen 25 Avr - 19:53





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Elisabeth & Raphaël


    Elle s'approche lentement, elle sourit et répond finalement à mon appel se blottissant dans mes bras. Je sens la texture humide du légendaire pull qui m'amuse toujours autant pour sa laideur et son aspect naïf voir même enfantin. Je grimace lentement en comprenant que sa serpillière de laine commence à engorger d'eau mes propres vêtement ce qui au final, me retire un nouveau rire idiomatique. Mais qu'importe cette humidité dérangeante, je l'ai enfin dans mes bras. Des retrouvailles tant attendues qui ont pour effet au final, de mettre cette insupportable solitude à la porte. Même si elle ne m'irritait pas tant que ça, cette bête charognard prenait quand même beaucoup de place. Elle doit être déçue en voyant que quelqu'un de beaucoup plus intéressant prendre sa place. Je pose mon menton contre sa chevelure qui est également imbibée d'eau, à croire qu'il y a le déluge à l’extérieur. Je la serre un peu plus contre moi frottant lentement son dos pour tenter de la réchauffer, mais également parce que ce délicieux contact me manque.

    « La rouille lui donne un petit style poétique… »

    Je grimace une nouvelle fois avant de rire en reculant doucement, lui replaçant au passage une de ses mèches qui envahissait son visage. C'est également un geste affreusement fraternel. Je suis le plus grand après tout, même si nous étions à nos yeux, égaux. J'aurais toujours cette place de protecteur en nos deux cœurs. Je souris doucement, continuant sur notre petit jeu de dérision :

«  Le tétanos, lui, l'est beaucoup moins. »

    J'embrasse alors son front, écoutant sa phrase. Je lui manquais. Elle n'avait pas besoin de le dire pour que je le sache. On aura toujours besoin l'un de l'autre. Même si, à certaine période, notre désir de nouveauté sera plus fort durant un court moment avant que notre lien ne ressurgisse de l'ombre. Je recule doucement avant de rire une nouvelle fois en voyant ce pull hideux, je me demande si parfois elle ne gagatise pas ce vêtement un peu trop. Je passe derrière elle, prenant les bords du tissus pour le remonter et le lui enlever.

«  Donne-moi ta serpillière avant d'attraper froid... »


    Nouveau sourire taquin. Je m'approche du porte manteau pour lui lancer une de mes vestes et pour ainsi qu'elle se réchauffe. Je vois très bien qu'elle grelote et qu'elle est capable de ruiner sa santé juste pour ne pas que je me lève. Je baisse lentement les yeux vers mon débardeur, trempé également avant de soupirer en murmurant lentement :  

«  Il n'était même pas sale... »


    Je finis par l'enlever également, me dénudant sans honte. Non pas que j'ai plaisir à exhiber mon corps – quoique parfois j'ai des doutes -, mais cela fait bien longtemps que nous avons dépassé le stade de la honte lorsque nous sommes en sous-vêtement. Bien que cela s'arrête là... Il est vrai qu'un homme torse nu en fasse d'une jeune femme dans son appartement peu amener... une certaine tension sexuelle, mais c'est cela qui est intéressant, le côté imprévisible de la chose. Même si parfois il reste prémédité... enfin là on parle d'Elisabeth, donc c'est plus parce que je n'ai pas envie de crever de froid que l'espoir qu'on fornique toute la nuit... Pourquoi je suis sur ce sujet au fait ? Aucune idée. Je pars dans les méandres du couloir lui lançant un « fais comme chez toi » pour combler mon absence temporaire.  Après tout, elle allait sûrement vivre ici pour quelques semaines, du moins je l'espère.
    Je rentre dans ma chambre, jetant le linge salle au passage de la salle de bain. Je ne me pose pas la question si elle sait. Je ne veux en aucun cas me la poser, psychoter sur ses mouvements, ses réactions si elles sont différentes. Je ne veux en aucun cas être attentif au moindre acte de compassion ou de pitié qui ont le plus souvent tendance à me rebuter. Donc au final... la question ne se pose pas. Je pris finalement un t-shirt noir, l'enfilant et retournant dans la cuisine, oui j'adore le dire ! Je m'approche de la gazinière, où l'eau bouillait, rapprochant les deux tasses. Je verse le tout, le parfum fruité et sucré caressant mes narines.

«  Installe-toi... un bon thé te fera du bien... »

    Je pose sa tasse fumante devant elle venant m'installer juste à côté. Je relève les yeux avec un sourire vers elle ayant fait l'erreur de prêter attention à son regard. Je fronce lentement des sourcils, me faisant surprendre par ma propre personne. Ses yeux... je baisse rapidement les yeux. La chaleur que j'avais gagné se faisant annihiler par ce retour glaciale. Tout a changé, j'ai tort de penser le contraire. Mon cœur bat de plus en rapidement. Je devais m'y attendre... ce qui avant provoqué mon admiration infantile, me brûle les doigts. Ses yeux étaient vides de leur sublime couleur. Je n'avais plus l'intensité de la fenêtre de son âme. Suis-je sot d'avoir oublié ? D'avoir oublié que les images, aux yeux de mon cœur, n'avait plus leur son. Je tapote lentement mon doigt sur la table, raclant ma gorge. Elle ne devait pas me trouver étrange. Ce soir, c'est elle qui a besoin d'aide.... Et il faut que tu sois là Raphaël. Tu penses beaucoup trop... mais quelque chose me murmurer cette chose atroce : « Tu te caches ». Skyler me répète sans cesse que se cacher est la meilleure façon d'exploser. Je n'ai pas voulu lui rétorquer avec méchanceté que parfois, se confesser n'est en rien bon. Surtout dans ce cas. Parler ne changera rien. Parler ne fera que donner l'illusion d'un allégement... jusqu'à ce que mon cœur décide d'à nouveau d'être nostalgique. Je ne veux m'intégrer dans un cercle vicieux, faire face, continuer. Marcher, c'est ce qu'on m'a appris.

«  Tu veux peut-être en parler ? De ce qu'il s'est passé avec tes parents ? Ou tu veux juste qu'on discute sur le prochaine cadeau empoissonné qu'on se fera au prochain noël ? »


    Je souris lentement, gardant mes yeux sur l'eau libérant un filet de vapeur que je hume lentement en penchant la tête.


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MessageSujet: Re: a royal Choice | Elisabeth & Raphaël   a royal Choice | Elisabeth & Raphaël EmptyLun 28 Avr - 16:38

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Parfois tu sais que c’est le bon moment. Le bon moment pour revenir, le bon moment pour se dire les choses. Le bon moment pour se retrouver. Le bon moment pour ouvrir son cœur, se regarder droit dans les yeux et tout se dire avec le regard. Finalement, ce n’est pas si compliqué. Pas autant qu’il n’y paraît. Pas avec Raphaël en tout cas. Il suffit de quelques mots, quelques mots qui ne veulent pas dire grand-chose, mais nous parlons toujours à cœur ouvert, derrière ces masques. Parce qu’avec lui, je n’ai que le masque de la vérité sur le visage.

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Plus je le regarde et plus je m’avoue que je regrette amèrement d’avoir reculé. D’avoir repoussé l’échéance de mon retour. Mais je n’ai pas encore atteint l’instant où je me sentirais réellement coupable, mal en sa présence. Non. Ça ne marche pas. Jamais ça n’arrivera. Soyez logique deux secondes, vous m’imaginez, moi, Elisabeth, qui fuit les gens autant que possible parce qu’ils sont trop… Inintéressants, fuir également la personne la plus intéressante que je connais. La personne la plus intéressante à mes yeux ? Je veux dire. Je le connais depuis longtemps aujourd’hui, mais ses réactions sont toujours tellement… Improbables. Elles sont loin d’être évidente. Et même là, alors qu’il semble tirer la gueule pour une raison inconnue, il me demande si je veux parler de ce qui m’amène ? Ne devrais-je pas lui retourner la question ? Bien sûr que j’ai capté son regard. Bien sûr que je pourrais m’inquiéter pour lui. Mais ce serait définitivement trop simple. Le mieux c’est encore de lui redonner le sourire.

« Il n’y a pas grand-chose à dire tu sais. J’avais l’intention de partir de toute façon, ils ont juste précipité les choses. Ça semble rendre Isa tellement heureuse, je vais pas la priver de cela… » Oui, mon aînée était ravie de me voir quitter sa vie. En revanche, je savais également qu’elle finirait par vite me recontacter. Soit quand elle remarquerait que ma vie allait plus que mieux à présent qu’ils m’avaient repoussés dans les bras de Raphaël – dont elle avait sans doute oublié l’existence, d’ailleurs – soit quand elle capterait que finalement j’avais décidé de partir bien avant qu’elle décide de me pousser dehors.

Je marquai une pause relativement longue, sirotant le délicieux thé qu’il m’avait mis entre les mains en me réchauffant doucement. J’avais vécu pire niveau température. « Tu te rappelles l’hiver où t’avais parié que j’arriverais pas à patiner en maillot de bain sur le lac ? Cette fois-là j’ai eu froid, et chaud quand la glace a failli céder après ma dixième chute… Sinon, là ça va ! » Je lâchais un léger rire amusé en me blottissant contre lui. C’était fou comme tout m’avait manqué chez lui. C’est stupide, je sais, mais même son parfum me rassurait. Et j’ignorais sincèrement comment j’avais fait pour tenir aussi longtemps sans venir pleurnicher qu’il me manquait. Ah. Oui. Je ne pleurnichais pas.

« En réalité, j’ai déjà un cadeau à te faire, je sais pas si il est empoisonné, ou s’il va te plaire mais… » J’y réfléchissais une seconde. Connaissant sa curiosité, c’était déjà trop tard pour faire demi-tour. En revanche, j’avais peur qu’il prenne mal mon cadeau. « Je sais que Noël est déjà passé, mais bon… » Je rapprochai mon sac de moi, mon sac trempé, et soupirai légèrement en fouillant dedans, en extirpant une petite sphère rouge et blanche qui remuait à intervalles irréguliers. Nero. Le petit Zorua que j’avais attrapé malgré le fait qu’il s’était amusé à effrayer les gens autour de Sacramento et qu’il avait joué à prendre mon apparence pour me faire flipper. Notez que ça m’avait surtout très intriguée. Je relevai les yeux vers Raphaël. « Il s’appelle Nero, c’est un Zorua. C’est un peu comme… Un genre de petit renard noir, tu vois ? Il est un peu spécial. C’est une illusionniste, il prend l’apparence de tout ce qu’il croise. Quand je l’ai rencontré il a essayé de me troubler en prenant la mienne… Et puis il s’est laissé attraper. J’avoue que j’ai eu beaucoup de chance. Mais en réalité, il m’a fait penser à toi. Alors… Je voulais te le faire parvenir, dans un petit panier sur le pas de ta porte un jour pluvieux, mais peut-être que c’est mieux de te le présenter comme ça. » J’échappai un léger rire amusé avant de baisser les yeux en observant l’autre pokéball qui était fixée à ma taille. Celle de Starlight. Cet idiot me faisait un peu la tête depuis que Nero était entré dans ma vie. Malgré le fait que je lui avais expliqué que j’avais l’intention de le présenter à Raphaël… Il ne semblait pas me croire. Ou du moins, il devait me traiter d’idiote égoïste dans sa petite tête. Je savais qu’il me reprochait de ne rien faire pour revenir dans la vie de Raphaël, là au moins il ne pourrait être que fier de moi. Je me resserrai contre Raphaël. « J’avoue que j’avais également un peu l’espoir que tu acceptes la proposition que je vais te faire… Dis, tu voudrais m’aider dans mes recherches ? Tu sais que ça compte beaucoup pour moi, néanmoins je ne veux pas que ça nous éloigne une fois de plus… Alors, éventuellement… »
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